Élise Bertrand, portrait d’une compositrice

29 mars 2021

Après avoir enchanté les auditeurs de la Galaxie Kantorow, la Sinfonietta d'Élise Bertrand sera diffusé mardi 30 mars à 20h dans le Journal du Classique de Laure Mézan sur Radio Classique. Partez à la découverte de cette talentueuse compositrice.

A la rencontre d’Élise Bertrand

Élise Bertrand, jeune compositrice de 20 ans, était à Douai en mars pour nous proposer sa première composition pour orchestre à cordes, Sinfonietta op.13. Les auditeurs de l’Orchestre de Douai ont ainsi eu le bonheur de découvrir le talent d’Elise sur scène au violon et à travers sa composition jouée pour la première fois lors du concert La Galaxie Kantorow.

Est-ce la première fois que vous jouez avec l’Orchestre de Douai ?

Oui, c’est la première fois que je joue dans l’Orchestre de Douai. Je l’ai déjà écouté plusieurs fois et à chaque fois j’ai apprécié cette formation. C’est un grand plaisir de jouer au sein de l’Orchestre et également d’être jouer par l’Orchestre, d’écouter de l’extérieur alors que je viens juste de jouer avec eux avant. Je trouve qu’il y a une vraie énergie qui s’en dégage.

Parlez-nous de la Sinfonietta op.13 au programme du concert du 21 mars ?

J’ai écrit cette pièce suite à la commande de Jean-Jacques Kantorow, il m’a proposé d’écrire pour orchestre à cordes pour l’Orchestre de Douai. C’est une œuvre que je dédie à l’Orchestre et à Jean-Jacques. C’était une première pour moi, je n’ai jamais écrit pour orchestre à cordes. Avant, j’ai plutôt écrit pour des formations un peu plus réduites de musique de chambre. Et donc là, c’est une véritable découverte et c’est vraiment formidable d’être joué par ces musiciens merveilleux qui ont une générosité, un talent et une exigence très forte. C’est une énorme chance pour moi, je suis très heureuse, très honorée.

C’est une œuvre d’une dizaine de minutes divisé en deux mouvements, un Andante Suave et une Toccata. Le deuxième mouvement à la fois sarcastique, ironique, montre aussi des facettes beaucoup plus tendre, lyrique voir d’esprit religieux. C’est une construction en arche, il est constitué de plusieurs parties variées qui reviennent et dans lesquelles on trouve des caractères différents.

Allez-vous interpréter votre propre composition ?

Je ne suis pas dans l’orchestre pour interpréter ma Sinfonietta, pour d’autres pièces je joue soit au piano soit au violon et c’est très excitant parce que l’on sait précisément ce que l’on veut, on projette directement son idéal sonore. Mais c’est aussi captivant d’être joué seulement par d’autres et d’avoir presqu’un peu plus de recul et de laisser aller puisqu’on a plus le contrôle des choses. On laisse une plus grande liberté au chef et aux musiciens. C’est intéressant de voir ce qu’ils proposent. Je trouve ça très palpitant, j’adore ça.

Un petit mot sur l’Orchestre de Douai ?

L’orchestre de Douai, c’est un orchestre que j’aime beaucoup. Ils sont à la fois très talentueux, très exigent, il y a une atmosphère, une ambiance très amicale très bienveillante, il y a une bonne énergie de groupe. La musique fonctionne entre tous les pupitres.

 

Benjamin Bahnweg